Balade en Rouillacais
    

La foire de Rouillac est d'une importance considérable.
C'est parfois des départements limitrophes que l'on part, tôt le matin pour s'y rendre. On peut dénombrer jusqu'à cinq cent stands de commerçants itinérants, qui se répandent sur les axes principaux.

Tous les 27 de chaque mois, la ville ferme ses portes à la circulation, et fait place aux piétons. Ce sont de 10 à 15000 personnes qui sillonnent les rues ces jours là.

On y trouve à boire et à manger, sur place ou à emporter. L'ambiance est chaleureuse, on y parle haut et fort. Les accents se mélangent. Les marchands auvergnats, bretons ou du sud donnent un ton coloré à cette fête. Parfois l'oreille se tend pour reconnaître de l'anglais, de l'espagnol, de l'allemand, car l'été les touristes s'y arrêtent.

Ce qui a longtemps fait la particularité de cette foire fut le commerce des chevaux, puis du bétail.
Si aujourd'hui encore quelques chevaux se vendent ici, c'est surtout les animaux de la basse-cour que l'on vient y chercher.

Nombreux sont ceux qui aiment faire le lien entre la présence de chevaux à cette foire et la découverte d'une statue gauloise, prés de l'église, "Epona" assise sur un cheval dont elle est la déesse protectrice.


Mais il est très difficile d'établir une relation entre ces deux faits.
Une chose est sûre, jusqu'à l'époque toute récente de la mécanisation, du tracteur et de l'automobile, le cheval a toujours été indispensable. Il était donc logique qu'il ait fait l'objet de vénération et d'échanges ou de transactions commerciales.