Lorsque l'on se documente
sur la région de Rouillac, et que l'on étudie les axes
de circulation, il en découle un constat : Les chemins ont
fait et défait les peuples plus que les hommes n'ont fait et
défait de chemins.
Pour preuve, les peuples ont disparu absorbés par les suivants.
Les coutumes prises par les seconds, déformées perdent
leur sens initial. Et pour finir, nous faisons des choses dont nous
ignorons les origines
Pourquoi fait-on un voeu en jetant une pièce de monnaie dans
une fontaine ?
Il reste aujourd'hui encore des chemins d'un temps dont nous ignorons
tant. Et finalement en insistant, on se rend compte que si les routes
ont été faites pour se rendre quelque part, elles
ont joué un rôle bien plus grand.
Les axes routiers nous montrent qu'ils relient avant tout les hommes.
En leurs croisements des rencontres s'établissent, des échanges
se font, des liens se tissent et l'homme s'installe.
Les Romains en construisant la Via Agrippa de Lyon à Saintes,
ne sont pas passés par Saint Cybardeaux et Rouillac par hasard.
Il y avait là un axe gaulois. Ils n'ont pas implanté
leur temple et leur théâtre nom plus comme ça,
il y avait un lieu de culte gaulois qu'il fallait dominer, et des
croyances qu'il fallait adapter. Les transports militaires, mais
aussi de sel, de vin et de fruits de mer passaient par là.
Le village de Saint Cybardeaux, au pied de la Nouère, s'est
fait là.
|